Une brève histoire de l’hygiène de vos fesses
Le nettoyage des fesses a aussi une histoire ! Vous allez le voir, il a fallu en traverser des épreuves avant d’arriver au confort ultime du papier toilette humide !
Pierre, tissu ou orties ?
Il est évidemment très difficile de savoir comment nos ancêtres prenaient soin de leur postérieur. Pour en avoir un aperçu, on peut feuilleter les quelques écrits qui l’ont mentionné. Et là, on n’est pas déçu ! Dans l’Antiquité, du côté des Grecs, le poète comique Aristophane parle d’utiliser des pierres pour se nettoyer le fondement (trois si elles accrochent, quatre si elles sont polies). Rude. Chez les Romains, le poète Catulle indique que la bonne société apprécie un genre de pot de chambre, agrémenté de serviettes de tissu. C’est déjà beaucoup mieux, même si seule l’élite est concernée !
Au 16e siècle, on reste dans la douceur, avec un tour du côté de Rabelais : l’humour scatologique atteint des sommets. Son géant Gargantua essaie différents objets (pantoufles, tapis et autres orties), avant de décider que le meilleur “torche-cul” est un “oison bien duveteux”. On vous laisse vous faire une image.
Le long chemin vers le papier toilette humide
Plus sérieusement, tout au long de l’histoire, de nombreux accessoires ont été utilisés, en fonction de ce qu’on avait sous la main. Tout d’abord il y avait … la main … certains ont aussi pu se servir de leurs vêtements, avant qu’au Moyen-Âge les gens raffinés n’adoptent les fibres de chanvre ou de lin. De son côté, le peuple s’est rabattu sur des poignées de feuille ou sur le bien nommé bâton merdeux. Les mots parlent pour eux.
Si le papier parfumé est une invention chinoise, destinée aux fessiers impériaux, le papier toilette moderne est l'œuvre d’un américain, Joseph Gayetty, qui se lance dans sa fabrication à partir de 1857. Il faut ensuite attendre les années 1950 pour voir le papier toilette s’inviter en masse dans les WC français, avec un défaut : si la douceur d’essuyage a fait du progrès, le nettoyage reste en retrait. Tout cela était vrai jusqu’à l’arrivée en 1994 du papier toilette humide Fess’nett ! Finies les fesses maltraitées, place aux fesses fraîches et bien lavées !